Nicolas Dupont-Aignan : « Le PS, les Verts et l’UMP sont coresponsables de la situation en Ile-de-France »
20 minutes, jeudi 26 novembre 2009
Vous présentez-vous aux régionales en Ile-de-France ? Oui, Debout la République présentera une liste car les trois principaux partis - PS, Verts et UMP - sont coresponsables de la situation de l’Ile-de-France. Les transports en commun sont une honte, l’insécurité augmente, il y a davantage de bouchons et la fiscalité est extrêmement élevée.
Vous intéressez-vous, désormais, aux questions régionales ? Oui. Je suis maire de Yerres (Essonne) depuis 1995. Je connais le mal de vivre des Franciliens. Plutôt que de dépenser 25 milliards pour le métro du Grand Paris - qui favorise le triangle d’or La Défense-Neuilly-Levallois -, je propose, avec 10 % de cette somme, de rénover les RER. Pour 100 millions d’euros, il est possible de doubler les lignes de bus en grande couronne. Enfin, j’utiliserais les 800 millions d’euros prévus pour le recouvrement de la RN 13 entre Neuilly et la Défense pour débloquer les dix plus gros points noirs de circulation.
Pour qui appellerez-vous à voter au second tour ? Nous comptons bien dépasser les 10 % et nous maintenir. Nous ne soutiendrons jamais une liste qui défend le projet actuel du Grand Paris ni les intégristes Verts.
Recueilli par Alexandre Sulzer
Dupont-Aignan présentera une liste en Ile-de-France aux régionales (AFP)
PARIS — Le président de Debout la République (DLR), Nicolas Dupont-Aignan, a annoncé jeudi à l’AFP qu’il présenterait une liste en Ile-de-France aux élections régionales, pour proposer "un plan d’urgence" répondant aux problèmes des Franciliens.
C’est une "candidature dans un cadre francilien" suscitée par l’"état de l’Ile-de-France", a dit le député-maire de Yerres (Essonne), qui a coupé les ponts avec l’UMP en 2007, en décrivant "une région asphyxiée par le manque d’investissements" et les problèmes de transport.
"Ni le PS, ni l’UMP, ni les Verts ne présentent un projet crédible" pour l’Ile-de-France, a affirmé M. Dupont-Aignan, qui a qualifié le projet de Grand Paris d’"aberration financière et politique".
"On va proposer un projet dix fois moins coûteux et dix fois plus concret" que le projet du secrétaire d’Etat à la région capitale Christian Blanc, a-t-il ajouté. Le président de Debout la République veut "partir de la vie quotidienne des gens" pour présenter un "plan d’urgence" qui, avec "deux milliards d’euros", sera "capable de répondre aux problèmes des Franciliens".
Aujourd’hui, "le PS promet ce qu’il n’a pas fait pendant douze ans", les Verts "nous ont mis dans une asphyxie routière" et "je ne veux pas d’une Ile-de-France Neuilly-La Défense-Levallois", a déclaré M. Dupont-Aignan, en critiquant le projet actuel du Grand Paris.
Le député de l’Essonne entend présenter entre mi-décembre et début janvier ses têtes de liste dans les huit départements de la région. Il s’agit de "gens qui vont surprendre", des "citoyens, des bénévoles associatifs qui connaissent bien l’Ile-de-France", a-t-il dit.
Pour son baptême du feu électoral, aux européennes de juin, Debout la République avait obtenu un peu moins de 2% des suffrages.
Depuis, le parti a enregistré "une très forte croissance" de ses adhérents, dont "beaucoup viennent de l’UMP", a affirmé M. Dupont-Aignan, qui a aussi choisi de s’engager dans la campagne des régionales en raison de ce "contexte favorable".
La campagne de Debout La République sera lancée officiellement le 3 décembre, avec la diffusion d’un tract à un million d’exemplaires, a-t-il aussi annoncé.